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Les dépiegeurs d'assaut.

  • Cbrne tactical
  • 20 janv. 2024
  • 3 min de lecture

Neutraliser un engin explosif improvisé ou un piège de combat en moins de 3 minutes, telle est la mission des dépiégeurs d'assaut, spécialité méconnue des grandes unités d'intervention comme le GIGN.



Ces opérationnels particulièrement entraînés, ultra spécialisés, ont la charge d'ouvrir la voie à la colonne d'assaut lors des interventions ou de s'assurer de la viabilité des ouvrants ou d'un axe de progression sur tout individu retranché. Ils assurent aussi la protection des hautes personnalités de par la gestion du risque pyrotechnique, que ce soit en France ou à l'étranger, en mesure de sécuriser tout convoi ou emprise diplomatique.


Loin d'être de tout repos, cette spécialité exige une formation extrêmement pointue et cela va sans dire particulièrement rigoureuse parce qu'ici... "la première erreur est souvent la dernière" !


Après avoir passé les tests de sélection et suivi une formation de plus d'un an, le candidat dépiégeur d'assaut poursuit un cycle de 44 semaines de formation supplémentaire par rapport à son homologue de la force intervention. Les stages s'enchaînent au Pôle Interarmées de traitement du danger des munitions et explosifs d'Angers ainsi qu'en interne au cours desquels, le militaire passe de la qualification de démineur à celle de dépiégeur.



Encadrés par des formateurs expérimentés tout au long de leur formation, les dépiegeurs auront comme tâche finale de neutraliser seul et en 3 à 5 minutes maximum (contre un délai plus conséquent pour un démineur) un engin explosif, directement au contact (plutôt qu'à distance, comme enseigné lors de la formation démineur). Des techniques qui vont leur permettre d'agir en très peu de temps auprès de la colonne d'assaut, soit dans le trinôme de tête, en cas de menace avérée, soit plus en retrait. Un savoir-faire hors norme que peu de pays au monde possèdent.


« Pour être un bon dépiégeur, il faut avant tout être un bon piégeur »



Pour anticiper toutes menaces terroristes ou pièges posés lors de leurs interventions, les dépiégeurs d'assaut ont plusieurs stratégies:

Tout d'abord, se mettre dans la peau des assaillants, en travaillant eux-mêmes sur de nouveaux dispositifs, car « pour être un bon dépiégeur, il faut avant tout être un bon piégeur». Ces opérationnel utilisent ainsi toutes leurs connaissances des actes élémentaires du combattant pour imaginer toutes sortes de pièges de combat pour mieux les intégrer, les visualiser et ainsi être en capacité de les déceler et les neutraliser.


La formation continue est aussi primordiale. Les différents retours d'expérience des théâtres d'opérations extérieures ou encore les fiches de la direction du renseignement militaire sont leurs livres de chevet. Les nouveaux engins explosifs découverts en France comme à l'étranger sont systématiquement reconstitués à l'identique, en atelier, en toute sécurité, pour se familiariser avec leurs types de conception parfois très élaborés, ou au contraire ultra basique mais redoutable d'efficacité, pour apprendre à les neutraliser.


Les dépiégeurs d'assaut forment enfin leur camarades de terrain. Ici, pas question de leur apprendre l'art de la destruction d'explosif mais plutôt de les sensibiliser à cette menace et leur faire acquérir les reflexes à avoir au cas où ils opéreraient en primo-intervenants sur une zone potentiellement piégée: reconnaître un ouvrant avant de le franchir pour déceler tout fil piège, éviter de marcher sur des paillassons ou autres dalles pouvant dissimuler un dispositif de type "Pressure Plate", toujours utiliser un axe de progression reconnu, la base du métier... ne jamais toucher ou déplacer un objet suspect.



Prêts à les suivre ?

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